La libération - L'arrivée des américains à Rignat

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Fête Dieu

Ce jour-là, perquisition chez Gabriel par les maquis

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Invitation par le tambour à Laprat d’aller tous les hommes de bonne volonté sur la route de Sénissiat prendre les ordres des chefs de l’armée de résistance.

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Gabriel a pris la garde de 14 heures à 22 heures au barrage établi vers la carrière du Chemin Neuf.

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Gabriel a pris part à l’équipe qui a été requise pour aller faire des travaux sur la route de Meyriat à Neuville la matinée seulement.

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Fête du Sacré Cœur. Je suis en champ aux Combes des Antes. Je viens de voir partir l’équipe qui va garder les travaux, sur la route de Neuville. Gabriel fait partie de 18 h à 18 h demain, muni de provisions pour faire 24 heures.

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Gabriel est de garde sur la route de Neuville de 18 h à 18 h demain.

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De la Louvetière où nous sommes allés charger, nous avons la pluie et le tonnerre. Nous voyons les incendies qu’a occasionnés la bataille à Saint Martin du Mont. A notre retour, beaucoup de maquis circulaient au village. VB ? en dirige du côté du Pilon. Les gens affolés se disposent à prendre la fuite.

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11 heures du soir. Le tambour à Laprat annonce la distribution de tabac.

1er

Mariage de Grobon

2

Au réveil, visite de la noce chez les habitants par les noceurs. Après la messe, ils sont venus présenter leurs civilités au voisin AB (Auguste Berger ?). la grande Ch. (chanteuse ?) avec son mari faisait partie du cortège.

Vers l’église, il y avait des guetteurs maquis car les allemands sont à Saint Martin.

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Gabriel fait partie des maquis pour aller travailler sur la route du côté de Revonnas, après midi. On ne charge pas le foin qui est sec.

9

Gabriel est de garde ce soir jusqu’à demain sur la route. De tous côtés, on fait sauter beaucoup de ponts.

11

Ce matin, beaucoup d’avions. Les blés sont mûrs mais le temps est mauvais. Bombardement et incendies à Neuville, plus de courant. Dans l’après-midi, bombardement de Villereversure, incendies, victimes.

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De grand matin à 3 heures, fuite du village par les habitants qui sont allés dans les bois.

On a annoncé par la clochette que tous les hommes valides doivent aller mettre les routes en état. Les gendarmes sont venus dire de laisser les barrages

Avions et mitraillade dans la montagne.

Dans l’après-midi, nous apercevons de grands incendies. Nous avons, dans la journée, entendu de fortes détonations.

On a appris dans la journée qu’à Neuville il y a eu 14 tués du pays, le maire est du nombre. Coucher aux Ravouzes (pas moi). Les jeunes se dissimulent.

13

Pas d’électricité. Alerte dans l’après-midi : émotionnés par tout ce que nous avons entendu raconter de la journée, le soir panique, fuite, ballots jetés par les fenêtres (un car se dirigeant sur Mâcon a épouvanté).

14

Nous commençons à moissonner. J’ai eu de nouvelles hier. Boileau est allé à Bourg et a rapporté le courrier. Hier et ce matin, beaucoup de maquis fuient. Les allemands sont parait-il à Nantua, capitale de la IVème République.

15

Ce matin j’ai vu revenir les jeunes qui sont allés coucher au bois.

17

Journée affreuse. Le matin en champ vers le Mont. Au lieu de dîner, c’est la fuite du côté de la montagne. Après-midi je suis au T ?. J’ai vu des fuyards. Je voyais également la fumée des incendies à Bohas et à Sénissiat. (en marge, il est écrit Robespierre). Nous voyons passer beaucoup des éléments de l’armée de la Résistance.

18

Nous constatons du côté du nord beaucoup de fumée.

19

Ce matin, beaucoup de détonations dans les montagnes du côté du Jura, fumée.

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Rencontré vers les 10 h du matin PB et HP (Paul Berger et Henri Pilloud) ramenant les armes et munitions cachées dans la cabane de la Rochette.

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Arrivée des Américains au pays. Entendons beaucoup de détonations. Germaine vient de partir pour Bourg.

1^er

Bombardement du côté de Pont d’Ain, Neuville. Incendies à Pont d’Ain. Très fortes détonations entendues en allant aux trèfles à la M.

2

Arrivée en masse des américains. Pluie et tonnerre toute la journée. Pas de courant, pas de battage. Gabriel qui se met en route pour Journans, pour le courant, est arrêté à la Faguette par les allemands qui sont à Journans et sont montés jusqu’au château. Très en peine pour Gabriel qui est retenu à Journans en compagnie de Doupagne, Grozat et Guichard.

Il y a eu vers les cinq heures de l’après-midi rencontre entre allemands et américains, fusillades sur le soir. Avons vu défiler les américains sur des tanks. Un de ces derniers a tourné vers la croix du pré et a fait tomber la croix qui a été cassée.

3

Dimanche, nous voyons les batteries américaines installées dans les prés vers la croix de Moinans et les tirs ont commencé tout de suite. Pendant les offices, il y avait de très fortes détonations. Je suis allée en champ aux Fontanettes, les grosses pièces qui tiraient sans arrêt étaient encore plus près de Moinans. On voyait très bien le feu avant de percevoir le coup. En même temps, sur la route de Meyriat, le matériel passait sans arrêt, sauf à quelque moment qu’il y avait des barrages par l’artillerie adverse.

Libération des détenus et leur arrivée vers midi. Départ des allemands de Journans. Le soir, très fortes détonations et on nous dit que le grand dépôt des allemands de la Réna saute. La nuit a été affreuse comme détonations.

4

Ce matin, on nous a annoncé que Bourg est libéré mais que les tirs d’hier ont en partie démoli Ceyzériat et Ramasse. Je suis allée voir le camp des américains établi sous Bardet depuis hier. J’ai constaté que l’on pliait pour le départ, heureusement pour la vigne dessous. On n’entend plus un coup de canon, espérons ne plus revivre cela.

6

On apprend la mort de V illisible (Vanhems ?)

8

On entend le bruit très fort que font les camions sur la route de Meyriat. Germaine est allée à Bourg. Beaucoup d’avions surtout après midi. Même entendu une détonation. Toujours pas d’électricité, mais la pluie.